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Pubblicato in: Zeuxis
Le magazin des films sur l'art,
N. 4, Paris, 2001
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"Si specchia, si sdoppia, il corpo, nell’ Isola dei morti. Rinasce diafano entro l’infinita distesa dell’acqua, incarnato dai gesti della performance musicale: ombra, fantasma, larva elettronica. Entro lo spazio di una finzione implosa e ricorsiva - all’incrocio tra vari linguaggi, tra vari media - o ancora fra effimere immagini televisive di città distrutte dalla guerra; nella terra di nessuno: ombre, luci, riflessi, riflessi di riflessi ... infine catodica stele funeraria: la barca, la bara, l’acqua, i cipressi ... A partire da un dipinto, l’invenzione di un luogo scenico transmediale - nell’abbandono o nel ricordo di un’ultima visione sovrana; cinematografica, videografica. Prima che le figure si consumino nel fuoco del virtuale: un passo di danza, una musica ..."

 




Una rivisitazione del famoso quadro di Arnold Böcklin (1827 - 1901) attraverso un'interpretazione musicale e visiva che ne rievoca l'atmosfera di sospensione irreale e atemporale, con musiche di Andreas Pflüger eseguite dalla violinista Katharina Schamböck.
 
Autour de l' île des morts

Avec L' île des morts j’ai voulu sortir des chemins déjà battus des productions de films sur l’art pour me tourner vers une sorte de lecture et de mise en scène " transmédiale " du tableau : j’ai donc opté pour une multiplicité de supports et de techniques sans aucune priorité hiérarchique de l'une sur l'autre. Expérimentation conduite en opérant des croisement, des mixages, des hybridations.

La scénographie qui reproduit les éléments iconographiques du tableau, les transparences, les diapositives, les images télévisuelles, la performance musicale, la multiplicité des reproductions du tableau à l’intérieur de l’espace scénique, se combinent dans une synthèse paradoxale (non totalisante) qui prend les mouvances des possibilités expressives de la vidéoinstallation.

Le film se veut comme un hommage à la puissance énigmatique du tableau de Böcklin, à son pouvoir de mise en scène. Une sorte de réplique en plus.

Il y a toute une histoire des reproductions du tableau pendant les périodes de guerre (l’oeuvre d’art à l’époque des tranchées!): cartes postales envoyées par les soldats, répliques, citations, proliférations iconographiques du thème de l’île.

Dans le film le corps passe à travers différents états, il semble constamment renaître à l’intérieur de nouveaux cadres narratifs. Il n’y a pas de cadre ultime mais une espèce de mise en abîme du sujet, comme dans une sorte d’hypertexte visuel.

Et la barque? vient-elle de l’île ou bien va-t-elle vers elle? Et nous les spectateurs de quelle côté sommes-nous ? parmi les morts ou les vivants ? D’allégorie du déclin de la civilisation, selon une des interprétations les plus recourantes du tableau, l’Île des morts, devient ici métaphore de la progressive et fatale disparition du corps dans l’espace de ses représentations.

Adriano Kestenholz

Toteninsel.net I

 

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